Fellini Circus

Ce printemps, le monde du cirque s'invite à Carouge. En plus de toutes les animations qui ont lieu jusqu'au 2 mai, les fumnambules amateurs, cinéphiles acrobates et autres jongleurs curieux peuvent aller (re)découvrir l'univers du cirque dans le cinéma de Federico Fellini.


Le musée de Carouge consacre une jolie exposition au cinéaste italien, dans laquelle on retrouve La Strada et Les Clowns. Mais aussi une quantité de dessins gribouillés (l'artiste a débuté sa carrière en tant que caricaturiste), qui sont parfois les ombres de silhouettes aperçues plus tard dans ses chefs d'oeuvres (non non, je n'en fais pas trop).

Outre la légende selon laquelle Fellini aurait fugué enfant pour suivre une bande de saltimbanques, le lien qui l'unit au cirque se ressent fortement, même si je me l'imagine plus en clown triste lorsqu'il déclare :

"Le clown était jadis la caricature d'une société bien établie, ordonnée, paisible.
Mais aujourd'hui tout est provisoire, désordonné, grotesque. Qui peut rire encore des clowns ?
Hippies, ministres, hommes de la rue, tout le monde fait le clown à présent.
Qu'avons-nous à faire, dés lors, d'un petit homme au nez rouge, au milieu de la piste"


Le Cinéma Bio collabore à l'exposition en projetant I Clowns de Federico Fellini le 30 mai à 11 heures et Ciao Federico de Gideon Bachmann le 20 juin à 11 heures, en présence du réalisateur.
Le bon plan ? Les deux séances sont gratuites.