C'est la crise !

C'est la fin du mois et la bourse se fait légère ? Voici un petit programme qui ne coûtera (presque) rien :

Ce soir, on va festoyer à vélo à la critical mass. Rdv 18h30 sur le pont des Bergues. Après on profitera des bières prix libres et de la sound system où qu'elle se pose.

A 23h30, séance gratuite au Spoutnik : The War In Space, Wakusei Daisenso. De la science fiction japonaise psychotronique kitsch. Qui dit mieux ?

Demain, projection de La Grève de Sergeï Eisenstein à la crypte des Bastions (en cas de mauvais temps, migration au Spoutnik). Le musicien POL jouera en directe la bande son. A la tombée de la nuit.


Dimanche, comme c'est le premier du mois, les Musées sont gratuits. On se fait plaisir et on va faire un tour du côté de la Fondation Baur , Musée des arts d'extrême Orient. Cadre romantique, merveilleuse collection et l'exposition temporaire "Routes Océanes, les tribulations de la porcelaine chinoise". De quoi voyager un peu.
Quand on rentre on se fait un thé au jasmin et on se fait plaisir en regardant un film de sabres. Le secret des poignards volants par exemple.


Et puis tout le week-end il y a le festival Jours de mai au Pâquis : de la musique, du cinéma et des discussions. Et aussi le festival D'ici et d'ailleurs au parc des Cropettes avec une jolie scène Reggae samedi (entre autre Najavibes et Raldo qui joueront ensemble). Et de la danse du monde pendant l'après-midi...

Fellini Circus

Ce printemps, le monde du cirque s'invite à Carouge. En plus de toutes les animations qui ont lieu jusqu'au 2 mai, les fumnambules amateurs, cinéphiles acrobates et autres jongleurs curieux peuvent aller (re)découvrir l'univers du cirque dans le cinéma de Federico Fellini.


Le musée de Carouge consacre une jolie exposition au cinéaste italien, dans laquelle on retrouve La Strada et Les Clowns. Mais aussi une quantité de dessins gribouillés (l'artiste a débuté sa carrière en tant que caricaturiste), qui sont parfois les ombres de silhouettes aperçues plus tard dans ses chefs d'oeuvres (non non, je n'en fais pas trop).

Outre la légende selon laquelle Fellini aurait fugué enfant pour suivre une bande de saltimbanques, le lien qui l'unit au cirque se ressent fortement, même si je me l'imagine plus en clown triste lorsqu'il déclare :

"Le clown était jadis la caricature d'une société bien établie, ordonnée, paisible.
Mais aujourd'hui tout est provisoire, désordonné, grotesque. Qui peut rire encore des clowns ?
Hippies, ministres, hommes de la rue, tout le monde fait le clown à présent.
Qu'avons-nous à faire, dés lors, d'un petit homme au nez rouge, au milieu de la piste"


Le Cinéma Bio collabore à l'exposition en projetant I Clowns de Federico Fellini le 30 mai à 11 heures et Ciao Federico de Gideon Bachmann le 20 juin à 11 heures, en présence du réalisateur.
Le bon plan ? Les deux séances sont gratuites.

The Vinyl Stitches

Oh mais qu'apprends-je ?

Des rockers londoniens de passage à Genève !?
Incroyablement bons en plus !!?
Trois soirs de suite !!!?



















Aucune excuse de rater ça...

Jeudi 29 au Château Carton
Vendredi 30 à l'Ecurie
Samedi 1 au T.B.C

Le fait divers sans dessus-dessous

J'ai la chance d'habiter un quartier où je suis près de tout : Grand Théâtre, Musée Rath, Victoria Hall, Grütli, Mamco et galeries du quartier des Bains, Carouge et Vieille-Ville; rien ne me demande plus de 10 minutes de trajet. Alors quand la Comédie (1 minute 30 à pied, qui dit mieux ?) expose les travaux de la filière Communication visuelle de la HEAD, quelle excuse aurais-je de ne point y faire un tour ?

Et ça en valait la peine. D'abord parce que même si ce n'est pas la section que je convoite, j'étais curieuse de voir les travaux d'étudiants plus expérimentés. Et puis parce que j'ai vraiment croché sur certains travaux. Notamment "VIP Picture Show", "La toupie des faits divers" et "Le crime du théâtre", dont j'ai trouvé les idées et leurs réalisations simplement parfaites.

A voir jusqu'au 30 avril.

Et puis ce week-end, c'est la fête de la danse. L'occasion de danser dans les théâtres, les centres culturels et l'espace public. Alors on attrape des chaussures confortables et on va bouger son corps. Pour les frileux il y a "Vidéo-Danse" au Grütli : des extraits de la collection du centre de compétences pour la danse artistique sur support audiovisuel.

Personnellement, j'ai envie de m'essayer à la danse de salon...

Ahmad Jamal Le Magnifique

Ahmad Jamal. Le prestidigitateur du piano. L'architecte. Le prophète. Le maître.
Dire que je ne connaissais rien de lui avant vendredi soir.

Ma tante m'appelle à la der. Elle a un billet en trop. Bien sur que je veux y aller. En deux minutes à peine (bon ok, 10 en vrai) je suis devant le Victoria Hall. Le concert a déjà commencé. Je dois courir dans les escaliers derrière une printeuse déguisée en plaçeuse. Jusqu'au dernier balcon...

La salle suffit à me plonger ailleurs.

Des musicos géniaux. Une énergie communicative, des sourires à n'en plus finir, un talent d'un autre temps.

Pendant que les mains d'Ahmad Jamal racontaient de belles histoires, les ombres des musiciens se muaient en marionnettes et m'emmenaient loin. Les seules moments où je sortais de ma rêverie, c'était pour trépigner sur mon siège parceque le groove m'invitait à danser. Une vraie torture d'ailleurs que d'écouter un bon concert assis. C'était le premier d'ailleurs (ormis les quelques concerts classiques) et j'ai été agréablement suprise par l'ambiance du public, très receptif.


(La vidéo date, mais l'énergie est la même)

Un vrai coup de coeur.

J'en profite pour vous conseiller d'aller applaudir Goran Bregovic mercred soir, toujours au Victoria Hall (même si là, la torture de ne pouvoir danser risque de se faire insuportable).

Sun is shining

Trala la la la.

J'aime le printemps.
Le soleil.
Les ballades.
Les siestes dans l'herbe.
L'apéro.
Les batailles d'eau.

A Genève, la Dolce Vita par beau temps c'est quand même la campagne. Et les parcs.

Les Bastions
Le Parc Bertrand
Le Jardin Anglais
La Grange
Les Cropettes
La Perle du Lac
Le Bois de la Bâtie
...
Sans compter les bords de l'Arve et du Rhône qui foisonnent de petites plages adorables.

Pour ce qui est des ballades champêtres, une petite escapade en bus suffit à se retrouver perdu dans les pâquerettes !


Et puis il y a les jardins des voisins, les balcons, les toits, les terrasses de bistros, la Barje...

Vivement l'Eté, donc.

Voici Un Dessin Suisse

Premier dimanche du mois. Musées gratuits. Je choisis le Rath.

Les merveilles de Giacometti à peine remballées, l'exposition "Voici un dessin Suisse" s'invite chez le voisin du Grand Théâtre.

Trente ans après l'exposition "Le Dessin Suisse", le musée Rath accueille une quarantaine d'artistes helvétiques autour du dessin mais pas que. Installation, animation, Street Art, art numérique, art monumental : le médium a évolué.

Et je ne peux que vous conseillez d'aller y faire un tour. Quelques oeuvres m'ont particulièrement plu :

Le réalisme des dessins de Marcel Gähler, dont les cadrages resserrés, le grain et les flous donnent à croire qu'il s'agit d'une séquence vidéo photographiée sur une vieille télé.
Une esthétique magnifique.



L'installation de Zilla Leutenegger, Corridor, mélange dessin, vidéo et volume. Un portrait de l'artiste est assis sous un escalier, plongé en pleine réflexion. Humour et poésie.

Les points lumineux traçant un paysage nocturne d'Ante Timmermans grâce à une simple feuille perforée et un rétroprojectuer. Illusion magique.

Et puis le travail de Marc Bauer (qui avait participé à l'espèce de chose mélancolie il y a quelques mois au mamco). Très sombres, ses dessins racontent des histoires fragmentées, puisants dans les souvenirs imaginaires et collectifs.

Et pleins d'autres.
Jusqu'au 15 Août.

(l'article est aussi disponible sur l'Aïe-Genda)