Cendrillon


Le Grand Théâtre. Oh que c'est beau. Oh que ça fait rêver. Encore plus quand c'est pour aller voir Cendrillon.


J'ai donc été admirer l'oeuvre de Michel Kelemnis mardi dernier en compagnie de ma petite soeur. Du troisième rang, on a pu observer les musiciens avant le début du spectacle. La salle s'est assombrie et le brouhaha a fait place aux chuchotements. Le chef d'orchestre a sorti sa tête de la fosse et la musique a commencé, toute douce. C'était le ballet de Prokovief. Le rideau s'est levé sur une Cendrillon endormie dans un magnifique décor, simple et magique. Ne connaissant pas du tout le chorégraphe, je m'attendais à un ballet classique. En fait, c'est une chorégraphie contemporaine à la fois subtile et très lisible. Et drôle : la marraine et les petites souris de Walt Disney ont été remplacées par 5 danseurs musclés qui veillent sur Cendrillon en petite tenue et apparaissent plus tard, déguisés en femmes...
Je crois que c'est la fin que j'ai préféré lorsque un immense drap est jeté sur la scène et que Cendrillon en sort. Elle apparaît alors habillée dudit drap, telle une immense robe qui donne l'impression que le théâtre en est recouvert. Le prince la dévisage longuement puis la rejoint. Ils s'allongent et la robe leur sert d'écrin. Les lumières s'éteignent.
Je ne sais pas comment mieux vous décrire ça, mais j'en ai gardé le souvenir d'un moment intense et magnifique.


Et sans que je m'en sois aperçue, une heure et demi s'était écoulée et un tonnerre d'applaudissements retentit.


Sur le chemin du retour on ne pouvait s'empêcher d'imaginer les passants se mettant à exécuter quelques soubresauts, galipettes et autres entrechats.
Pour être honnête, c'est nous qui avions très envie de danser.


La photo a été prise ici