Ça faisait longtemps...

Reprenons tardivement cette rentrée. Après plusieurs ébauches d'articles, j'ai finalement décidée d'inaugurer cette année scolaire en parlant de Cinématou.



Samedi a eu lieu la soirée d'ouverture du festival, dont le Japon est l'invité d'honneur de cette édition. Des films tout public, des séances pour les enfants et aussi d'autres pour les plus grands. De nombreux ateliers sont organisés pour l'occasion : pixilation, origami, fabrique d'images animées...

L'animation, et plus particulièrement le dessin animé, a cette capacité naturelle d'éveiller notre sensibilité d'antan tout en abordant quantité de sujets, des plus graves au plus réjouissants.
Ainsi je me suis retrouvée à rire de la naïveté de certaines scènes de "Summer Wars" bien qu'emplie de frissons; ou à pleurer à l'unisson des spectateurs du "Tombeau des lucioles" sans m'y être préparée.



Sinon le festival propose une quantité impressionnante de courts métrages de qualité, aux esthétiques époustouflantes.
Parmi les incontournables, Labobleu présente une série d'animation expérimentale...

Le plus : l'affiche a été réalisée par l'artiste suisse Anna Sommer et les bandes annonces par les élèves de communication visuelle de la HEAD.

Bref, allez y faire un tour. C'est à l'Uptown, tous les jours jusqu'à dimanche.

Une pause

Oui il fait beau et ça sent bon le sable chaud. Oui, on a tous des agendas de ministres entre les exas, les barbecues etc. Et oui, il y a pleins de choses à faire ce week-end.

A commencer par ce soir : si vous aviez aimé l'article sur Mamzelle Popeline, sachez qu'elle fête les presque un an de sa boutique. C'est l'occasion d'aller découvrir ses merveilles autour d'un verre...

Demain il y la soirée gypsy du festival (gratuit) Ôpré de La Zique avec pleins de groupes chouettes, dont La Caravanne Passe.

Entre samedi et dimanche, on trouve un moment pour aller faire un tour à la rue Lissignol qui fête ses vingt ans et accueille la première édition de la manifestation artistique pluridisciplinaire BAZ'ART.

Et non, je ne ferai pas de pub pour Festifoot.

Freewhel Girls Geneva


Le concept est simple : une bande de filles qui organisent des ballades à vélo. C'est rigolo, frais et écolo (même si le "club" n'a aucune revendication). Pour être tenu au courant des événements organisé c'est ici. Pour lire un articles plus fourni (hé je vous avais prévenu que j'aurai pas le temps ces prochaines semaines) c'est .
Pour celles (et ceux, le groupe n'est point sexiste) que ça intéresse, il y a un rassemblement ce soir à 18h devant les pyramides de l'usine pour aller ensemble à la critikal . Et demain c'est virée à la campagne pour faire un tour des caves ouvertes.

Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages !

Période d'exam avec peut-être (très) bonne nouvelle à la clé. Donc pas le temps de m'attarder sur la toile ces 3-4 prochaines semaines. En attendant voici le blog de deux rigolos qui questionnent la mode et les moyens de la représenter en proposant des parodies de blogs mode. A voir absolument pour les adeptes de Garance, Betty et les autres. A voir aussi pour les non-initiés, leur travail artistique vaut le détour...

L'inconnu du métro

Un mini post pour un grand coup de coeur : L'inconnu du métro

This week will change your life

" This week will change your life est un laboratoire d'expérience.
Du 10 au 30 mai, 21 actions individuelles et 7 actions collectives pour vivre de nouvelles expériences et amenez un sourire sur votre visage et ceux des passants ! "


Je crois que tout est dit... Pour accéder au site c'est ici, et la page facebook c'est par .

Sinon ce soir (et tout le week-end) il y a Vernier Sur Rock. J'ai bien envie d'aller y applaudir les genevois de Stevans et Take Me Home. Et aussi les Naïve New Beaters , Pamela Hute et Yelin.

Sans oublier le Mapping Festival, mais ça on en reparlera plus tard.

Un peu de musique...

Que faire quand le ciel fait la gueule alors qu'on avait déjà pris l'habitude de prendre l'apéro en terrasse ?
On ne sort plus, tout simplement.

Personnellement, j'ai passé mon mercredi après-midi à réviser et à écouter un vinyle d'Ennio Morricone en boucle, pour me donner du courage.

Et puis j'ai un peu pianoté sur mon clavier d'ordinateur, je l'avoue.

En me balladant sur myspace, youtube et cie j'ai trouvé quelques perles que je me passe en boucle : Plastique Robots et Ödland.


Sinon les filles tenez vous bien, grande nouvelle : Chilly Gonzales sera de passage à Genève mercredi prochain à l'Alhambra. Les mains de Gainsbourg dans le biopic rélalisé par Joann Sfar, c'est lui. Celui qui joue du piano pour de Lou Doillon dans le dernier spot de Vanessa Bruno, encore lui...



Mamzelle Popeline

Petite ballade à Carouge :

Je mange une glace pistache/fleur de lait et je me la pète avec mes grosses lunettes de soleil (traduction : je crois camoufler habilement mes cernes).

Et là je tombe sur la boutique de Mamzelle Popeline.


La propriétaire, Emmanuelle Mir, a fait les beaux art, ne s'habille qu'en vintage et possède une vrai caverne d'Ali Baba. Pleins de beaux bijoux, d'accessoires bricolés et une quantité de vêtements chinés.

Mais les vrais trésors, ce sont ses sculptures textiles où elle détourne des objets du quotidien : chandelier, tourne disque, service de table... tout y passe !

Et puis il y a les travaux d'autres créateurs genevois qu'elle expose avec soin. Et nous on aime ça.

C'est la crise !

C'est la fin du mois et la bourse se fait légère ? Voici un petit programme qui ne coûtera (presque) rien :

Ce soir, on va festoyer à vélo à la critical mass. Rdv 18h30 sur le pont des Bergues. Après on profitera des bières prix libres et de la sound system où qu'elle se pose.

A 23h30, séance gratuite au Spoutnik : The War In Space, Wakusei Daisenso. De la science fiction japonaise psychotronique kitsch. Qui dit mieux ?

Demain, projection de La Grève de Sergeï Eisenstein à la crypte des Bastions (en cas de mauvais temps, migration au Spoutnik). Le musicien POL jouera en directe la bande son. A la tombée de la nuit.


Dimanche, comme c'est le premier du mois, les Musées sont gratuits. On se fait plaisir et on va faire un tour du côté de la Fondation Baur , Musée des arts d'extrême Orient. Cadre romantique, merveilleuse collection et l'exposition temporaire "Routes Océanes, les tribulations de la porcelaine chinoise". De quoi voyager un peu.
Quand on rentre on se fait un thé au jasmin et on se fait plaisir en regardant un film de sabres. Le secret des poignards volants par exemple.


Et puis tout le week-end il y a le festival Jours de mai au Pâquis : de la musique, du cinéma et des discussions. Et aussi le festival D'ici et d'ailleurs au parc des Cropettes avec une jolie scène Reggae samedi (entre autre Najavibes et Raldo qui joueront ensemble). Et de la danse du monde pendant l'après-midi...

Fellini Circus

Ce printemps, le monde du cirque s'invite à Carouge. En plus de toutes les animations qui ont lieu jusqu'au 2 mai, les fumnambules amateurs, cinéphiles acrobates et autres jongleurs curieux peuvent aller (re)découvrir l'univers du cirque dans le cinéma de Federico Fellini.


Le musée de Carouge consacre une jolie exposition au cinéaste italien, dans laquelle on retrouve La Strada et Les Clowns. Mais aussi une quantité de dessins gribouillés (l'artiste a débuté sa carrière en tant que caricaturiste), qui sont parfois les ombres de silhouettes aperçues plus tard dans ses chefs d'oeuvres (non non, je n'en fais pas trop).

Outre la légende selon laquelle Fellini aurait fugué enfant pour suivre une bande de saltimbanques, le lien qui l'unit au cirque se ressent fortement, même si je me l'imagine plus en clown triste lorsqu'il déclare :

"Le clown était jadis la caricature d'une société bien établie, ordonnée, paisible.
Mais aujourd'hui tout est provisoire, désordonné, grotesque. Qui peut rire encore des clowns ?
Hippies, ministres, hommes de la rue, tout le monde fait le clown à présent.
Qu'avons-nous à faire, dés lors, d'un petit homme au nez rouge, au milieu de la piste"


Le Cinéma Bio collabore à l'exposition en projetant I Clowns de Federico Fellini le 30 mai à 11 heures et Ciao Federico de Gideon Bachmann le 20 juin à 11 heures, en présence du réalisateur.
Le bon plan ? Les deux séances sont gratuites.

The Vinyl Stitches

Oh mais qu'apprends-je ?

Des rockers londoniens de passage à Genève !?
Incroyablement bons en plus !!?
Trois soirs de suite !!!?



















Aucune excuse de rater ça...

Jeudi 29 au Château Carton
Vendredi 30 à l'Ecurie
Samedi 1 au T.B.C

Le fait divers sans dessus-dessous

J'ai la chance d'habiter un quartier où je suis près de tout : Grand Théâtre, Musée Rath, Victoria Hall, Grütli, Mamco et galeries du quartier des Bains, Carouge et Vieille-Ville; rien ne me demande plus de 10 minutes de trajet. Alors quand la Comédie (1 minute 30 à pied, qui dit mieux ?) expose les travaux de la filière Communication visuelle de la HEAD, quelle excuse aurais-je de ne point y faire un tour ?

Et ça en valait la peine. D'abord parce que même si ce n'est pas la section que je convoite, j'étais curieuse de voir les travaux d'étudiants plus expérimentés. Et puis parce que j'ai vraiment croché sur certains travaux. Notamment "VIP Picture Show", "La toupie des faits divers" et "Le crime du théâtre", dont j'ai trouvé les idées et leurs réalisations simplement parfaites.

A voir jusqu'au 30 avril.

Et puis ce week-end, c'est la fête de la danse. L'occasion de danser dans les théâtres, les centres culturels et l'espace public. Alors on attrape des chaussures confortables et on va bouger son corps. Pour les frileux il y a "Vidéo-Danse" au Grütli : des extraits de la collection du centre de compétences pour la danse artistique sur support audiovisuel.

Personnellement, j'ai envie de m'essayer à la danse de salon...

Ahmad Jamal Le Magnifique

Ahmad Jamal. Le prestidigitateur du piano. L'architecte. Le prophète. Le maître.
Dire que je ne connaissais rien de lui avant vendredi soir.

Ma tante m'appelle à la der. Elle a un billet en trop. Bien sur que je veux y aller. En deux minutes à peine (bon ok, 10 en vrai) je suis devant le Victoria Hall. Le concert a déjà commencé. Je dois courir dans les escaliers derrière une printeuse déguisée en plaçeuse. Jusqu'au dernier balcon...

La salle suffit à me plonger ailleurs.

Des musicos géniaux. Une énergie communicative, des sourires à n'en plus finir, un talent d'un autre temps.

Pendant que les mains d'Ahmad Jamal racontaient de belles histoires, les ombres des musiciens se muaient en marionnettes et m'emmenaient loin. Les seules moments où je sortais de ma rêverie, c'était pour trépigner sur mon siège parceque le groove m'invitait à danser. Une vraie torture d'ailleurs que d'écouter un bon concert assis. C'était le premier d'ailleurs (ormis les quelques concerts classiques) et j'ai été agréablement suprise par l'ambiance du public, très receptif.


(La vidéo date, mais l'énergie est la même)

Un vrai coup de coeur.

J'en profite pour vous conseiller d'aller applaudir Goran Bregovic mercred soir, toujours au Victoria Hall (même si là, la torture de ne pouvoir danser risque de se faire insuportable).

Sun is shining

Trala la la la.

J'aime le printemps.
Le soleil.
Les ballades.
Les siestes dans l'herbe.
L'apéro.
Les batailles d'eau.

A Genève, la Dolce Vita par beau temps c'est quand même la campagne. Et les parcs.

Les Bastions
Le Parc Bertrand
Le Jardin Anglais
La Grange
Les Cropettes
La Perle du Lac
Le Bois de la Bâtie
...
Sans compter les bords de l'Arve et du Rhône qui foisonnent de petites plages adorables.

Pour ce qui est des ballades champêtres, une petite escapade en bus suffit à se retrouver perdu dans les pâquerettes !


Et puis il y a les jardins des voisins, les balcons, les toits, les terrasses de bistros, la Barje...

Vivement l'Eté, donc.

Voici Un Dessin Suisse

Premier dimanche du mois. Musées gratuits. Je choisis le Rath.

Les merveilles de Giacometti à peine remballées, l'exposition "Voici un dessin Suisse" s'invite chez le voisin du Grand Théâtre.

Trente ans après l'exposition "Le Dessin Suisse", le musée Rath accueille une quarantaine d'artistes helvétiques autour du dessin mais pas que. Installation, animation, Street Art, art numérique, art monumental : le médium a évolué.

Et je ne peux que vous conseillez d'aller y faire un tour. Quelques oeuvres m'ont particulièrement plu :

Le réalisme des dessins de Marcel Gähler, dont les cadrages resserrés, le grain et les flous donnent à croire qu'il s'agit d'une séquence vidéo photographiée sur une vieille télé.
Une esthétique magnifique.



L'installation de Zilla Leutenegger, Corridor, mélange dessin, vidéo et volume. Un portrait de l'artiste est assis sous un escalier, plongé en pleine réflexion. Humour et poésie.

Les points lumineux traçant un paysage nocturne d'Ante Timmermans grâce à une simple feuille perforée et un rétroprojectuer. Illusion magique.

Et puis le travail de Marc Bauer (qui avait participé à l'espèce de chose mélancolie il y a quelques mois au mamco). Très sombres, ses dessins racontent des histoires fragmentées, puisants dans les souvenirs imaginaires et collectifs.

Et pleins d'autres.
Jusqu'au 15 Août.

(l'article est aussi disponible sur l'Aïe-Genda)

Carnet Suédois

Samedi 13 mars :

Réveil à 4h du matin
Difficile. Caféiné.
Retour en enfance.
Et impatience.
Une lumière magique.
Un tableau de Friedrich.

Dimanche 14 mars :

Petit remake de 20 000 lieux sous les mers avec la visite du Vasa, le plus grand bateau de Scandinavie jamais construit et ballade dans l'Ecoparc (le sol était gelé, j'en ai encore des bleus).



Lundi 15 mars :

Ballade et Shopping !
Outre les H&M foisonnants, les chouettes friperies et les American Apparel introuvables en Suisse, la Suède abrite une divinité modesque : Gina Tricot !



Mardi 16 mars :


Envolée sur un bateau,
Stockholm illuminée d'or,
caressée par l'eau,
la ville s'éveille.
(et moi j'ai le mal de mer...)

Mercredi 17 mars :

Visite du Moderna Museet et d'une association d'artistes itinérants.
Après-midi délectable aux Central Badet, o
u comment fondre dans un style art nouveau.



La gigantesque sculpture en carton de Nina Lindgren.

Le soir, découverte d'un super groupe électro au détour d'un bar : The Masquer

Jeudi 18 mars :

Passage obligé à Magasin 3 où l'on a pu admirer le travail de Maria Nepomuceno, Tom Friedman, Sol Lewitt et James Turrell.

La lumière devient matière (James Turrell).

Vendredi 19 mars :

Le départ.
Le car sur la route enneigée
berce mon coeur fatigué.
Des images.
Et un pincement.

Hiver quand tu nous tiens...


Alors que je m'apprête à braver le froid au pays de Greta Garbo, Ikea et H&M, un petit mot pour vous rappeler que Voix De Fête c'est maitenant, et que l'Electron c'est bientôt.


Besos

Ciels de cendre


Quand je me promène en ville, j'aime bien emprunter l'ascenseur de la cité pour rentrer chez moi.

Parce que dedans, je me retrouve un peu projetée dans l'univers du film "Le Roi Et L'Oiseau".
Qu'autour, il y a plein de beaux détails à observer.
Que j'ai pas besoin de monter les ... marches pour rejoindre la vieille ville.
Qu'après je peux voir la Place Neuve et le parc des Bastions en redescendant une ruelle tellement en pente qu'en hiver je rêve d'y faire de la luge (et selon l'heure, avec un magnifique couché de soleil).

Que je passe devant la Galerie Fallet.

(Elizabeth Beurret, professeur d'art à Jean Piaget, y expose régulièrement !)

En ce moment, ce sont les peintures de Guy Oberson qui me font de l'oeil chaque fois que je passe devant. Des paysages peints à l'huile qui se déguisent en photographies prises à travers la vitre d'une voiture en marche.


La touche qui ressemble à de la pluie...

Petite ballade nostalgique à contempler jusqu'au 17 avril.

Takeshi Kitano

Et voilà, encore une semaine passée dans une salle obscure (je vous rassure, ça m'arrive d'aller à l'école aussi). Et cette fois pour un rendez-vous cher aux étudiants cinéphiles : les JEC (journées d'études cinématographiques).

Après Woody Allen, Fellini et Clint Eastwood, l'aula du Collège Calvin accueillait le réalisateur le plus polyvalent du Japon. Plus connu là-bas en tant que Beat Takeshi, l'acteur comique et animateur vedette, Takeshi Kitano fait partie de ces gens qui énervent et fascinent. De la peinture à la poésie, en passant par le design de jeux vidéos et le cinéma (surtout le cinéma), son art en impose. Et son style. Pourtant les films projetés cette semaine ne se ressemblaient pas. "L'été de Kikujiro" tel un retour en enfance, un théâtre japonais pour "Dolls", des yakuzas, du drame et de l'humour pour "Hanna-bi" et "Sonatine" , et "Zatoïchi", un film de sabre rappelant l'univers de Quentin Tarantino (ou plutôt l'inverse, Kitano étant l'aîné de Tarantino).

Du sang, beaucoup de poésie et de l'humour. Dans ses films, Kitano aime bien nous emmener à la mer. Et nous on aime bien ça aussi.




Voici une partie de l'Haïku Pictural qui nous a valu, à Thomas et moi, la troisième place du concours (hé hé).

Pour se consoler en attendant l'année prochaine, on va faire un tour sur le site des JEC.

Bureau des Souvenirs

Jeudi, au détour d'une journée pluvieuse, mes pas me conduisent au mamco. Je me promène parmi les étages avec plaisir, entre pour la millième fois dans l'open house aux portes grinçantes de Gordon Matta-Clark, n'entre pas dans la fameuse petite pièce toute noire (oui je suis un peu claustro sur les bords), cherche le bon angle dans les escaliers pour reconstituer l'oeuvre de Félice Varini, traverse avec curiosité l'exposition de Franz Erhard Walther (de l'origine de la sculpture).

Et au troisième étage je tombe sur le bureau des souvenirs.
De vieux portraits défilent dans des cadres numériques, contemplés par des visiteurs à écouteurs assis sur des sofas. La gardienne m'explique qu'ils écoutent les souvenirs des gens et me donne un i-pod (enfin me prête, faut pas déconner non plus). Je m'installe devant le cadre correspondant au récit choisi sur le petit engin et je me laisse bercer par la voix d'inconnus parlant de leurs grand-parents.
...
Au moment de partir, la gardienne m' informe que l'artiste se trouve juste à côté, dans son bureau des souvenirs. Au début je voulais juste le féliciter (et peut-être aussi lui demander un interview, j'avoue) et puis, attendrie par les souvenirs des autres, j'ai voulu parler de mes grands-parents.
Nous avons donc pris rendez-vous le lendemain.

Une fois arrivée, Mats Staub m'installe dans le fauteuil de sa grand-mère. J'accroche à mon pull le petit micro qu'il me tend et nous commençons à parler. Honnêtement j'appréhendais un peu. Peur d'oublier des choses, de ne pas bien restituer les histoires, de dire n'importe quoi. Mais comme il me l'a expliqué après, quand on parle des souvenirs que l'on a de nos grands-parents, une ambiance particulière s'installe et le malaise s'envole.
Puis nous échangeons les rôles : c'est moi qui pose les questions et lui qui raconte.

Il a d'abord fait des études de théâtre, de journalisme et d'histoire des religions à Berne, Fribourg et Berlin. Puis, alors qu'il travaillait dans un théâtre à Zurich, il a entendu parler d'une université qui faisait une recherche linguistique sur plus de 5000 lettres d'amour d'auteurs de tout âges. Lui même en a sélectionné une cinquantaine, à changé les noms et a enregistré sur cassettes des lectures de ces lettres.

- Pourquoi des cassettes ?
- Parceque c'est comme les lettres, ça meurt un jour.

Puis il a continué son travail en Russie et en Autriche où il a récolté 3500 lettres. La majorité des lettres ont été écrites par des hommes, simplement parce que les femmes sont plus enclines à partager ce genre de choses. D'ailleurs, pour son travail "Mes grands-parents-Bureau des souvenirs", plus de 70% des témoignages sont féminins (messieurs ?!).

Ce travail est parti d'une recherche personnelle. Depuis petit, Mats entendait toujours parler de trois légendes au sujet de ses grands-parents. En 2005, il décide d'en savoir plus et commence à interroger ses proches. Puis ses amis à propos de leurs aïeuls respectifs. Il est alors touché par l'atmosphère spéciale de ces discussions.
En 2008, il participe au festival "générations", à Berne. Son projet en est encore à l'état d'embryon. Une caméra, une chaise et des gens qui racontent.

- J'aimais voir le contraste d'un jeune visage qui parle d'un vieux visage.

D'où les cadre numériques et les i-pods pour raconter des histoires d'un autre temps.

Black Movie

Cette semaine j'ai eu la chance formicroyable de faire partie du jury des jeunes au Black Movie. Après une semaine intensive de cinéma, je dois avouer que je suis un peu groggy et je devrais apprécier l'air et le ciel. Mais il reste tant de films géniaux à voir...

Donc, voici ma séléction pour les 3 jours à venir :

Vendredi

17h : Un transport en commun (CAC Langlois)
Chouette comédie musicale sénégalaise embarquée dans un taxi collectif.

20h : Nymph (CAC Simon)
Ce film faisait partie de la séléction en compétition. Il raconte l'histoire fantastique d'une forêt, d'un couple et d'esprits avec un visuel incroyable. Je l'ai beaucoup aimé.

22h15: Symbol (Spoutnik)
Ce film japonais complètement déjanté a fait l'ouverture du festival.

00h00 : Santo contra Blue Demon en la Atlantida (spoutnik)
Que demander de mieux qu'une séance de minuit en compagnie du catcheur mexican Santo ? Amateur de série Z, foncez !

Samedi

11h : Le Tour du Monde (CAC Langlois)
Dans le cadre du petit black movie, le Tour du Monde regroupe 8 courts métrages de Colombie, Hongrie, Brésil, Lettonie, Bulgarie, Russie et Afrique du Sud.

14h : Pilot films (CAC Langlois)
Toujours dans le petit black, 4 films produits par le premier studio indépendant de Russie. Doublés en directe !

15h : Ceux de la Colline (CAC Langlois)

21h30: Glue (CAC Langlois)
Film punk argentin ayant pour un héros un adolescent en quête d'amour.

22h : Triomf (CAC Simon)
Ce film est furieusement génial à condition d'apprécier l'humour noir. Quotidien d'une famille de blancs trash en Afrique du Sud quelques jours avant les élections de 1994


22h15 : La Maldicion de la llorna
Film fantastique mexicain du début des années 60.


Dimanche

14h : De rire et de rêve (CAC Langlois)
Quatre magnifiques courts-métrages dont une merveilleuse version de Pierre Et Le Loup et l'excellent Tale Of How, d'une poésie magique.

15h : La Vida me mata (Art-Ciné)

19h : Vil Romance (Art-Ciné)

20h : Aztlan + The other war (Spoutnik)




Et pour ceux qui ont manqué l'excellent et sanguinaire Thirst de Park Chan-Wook, il est diffusé au Spoutnik du mercredi 24 février au mardi 2 mars...

Blackbird, Dov'è la Luna, Être

Woaw.

Trois chorégraphes et pourtant une harmonie parfaite. Le ballet du Grand Théâtre, toujours magnifique. Dans l'un des endroits les plus chouettes de Genève qui plus est.
Il s'élève majestueusement au milieu du Rhône et a pour voisins l'Usine et la Barje durant la belle saison. J'ai nommé (roulement de tambours) Le Batiment des Forces Motrices !



Entre un premier décor très Dan Flavin et l'explosion de couleurs du dernier tableau, en passant par une ambiance classique avec pianiste sur scène, Jiri Kylian, Jean-Christophe Maillot et Eric Oberdoff proposent des chorégraphies à la fois puissantes et fragiles.

Dans Blackbird, un couple danse, vêtu de simples pantalons blanc, bustes nus; sur fond de musique traditionnelle géorgienne. Hyptnotisant.

Dov'è la Luna semblait raconter l'Amour. Et même si j'ai souri en repensant aux danseurs et à leurs costumes dans Cendrillon, je dois avouer avoir versé une petite larme tellement j'étais subjuguée et que j'en avais oublié de cligner des yeux.

Être, c'était un peu le bouquet final du ballet, pour reprendre les mots de l'amie qui m'accompagnait. Les costumes et les décors étaient incroyablement colorés. Une certaine tension chargeait la scène, que l'une des danseuse a d'ailleurs quittée en traversant la salle...

Comme une pluie dans tes yeux

J'adore le cirque !

Petite, c'était avec fébrilité que j'attendais qu'on m'y emmène quand de ma fenêtre je voyais Knie et compagnie s'installer sur la plaine de Plainpalais.... J'adore le cirque, vraiment. Même que je me rêvais acrobate sur les balançoires du parc des Bastions.

Et puis j'adore la pluie. Enfin, surtout en été parceque là je dois avouer que je préfère quand il neige.

Quand j'ai vu les affiches du cirque Eloize Rain, c'est comme si elles m'appelaient. Incapable de résister, j'ai demandé qu'on m'y emmène pour Noël.

C'était... comme une pluie dans mes yeux. Le cirque encore mieux que comme je l'aime. Des costumes rétros, des univers teintés d'humour et de poésie. C'était juste beau. Tellement beau que toute la salle s'est levée au moment de l'ovation. Tant et si bien qu'ils ont du rallumer les lumières pour que la salle arrête d'applaudir. Un grand moment vous dis-je.



Ici un interview de deux des acrobates